... Cependant l’exposition à outrance du corps “idéal” féminin en particulier (et masculin de plus en plus), ultra maigre, ou excessivement musclé, retouché ou non par des logiciels dédiés, nous cause bien des soucis. En effet, la comparaison à autrui est inévitable, nous sommes des êtres sociaux; être “comme les autres” c’est faire partie du groupe, c’est quelque part: “être accepté” …
Les magazines et maintenant internet, regorgent de titres assassins tels que: “3 astuces pour avoir le poids idéal”, “10 recettes pour avoir le tour de cuisse parfait”, et ainsi de suite; et pauvre de nous, nous avons trop de ceci ou pas assez de cela…
Il est un fait vérifié que la frustration (ainsi que la peur) sont d’excellents vendeurs, l’industrie de la minceur rapporte aujourd’hui jusqu’à 6 milliards d’euro. Le potentiel de croissance de ce marché est loin d’être atteint. De plus l’instrumentalisation de la santé comme “excuse” à l’amaigrissement excessif, s’accentue et frôle l’intégrisme sanitaire. La croissance du marché de “la minceur à tout prix” a encore de beaux jours devant lui.
Toute cette effervescence médiatique autour de l’idéal féminin va pousser 80 % des femmes françaises (dont moi, étant adolescente) à faire des régimes, ou à “manger santé” (beaucoup trop=orthorexie), à vouloir contrôler son poids coûte que coûte jusqu'à chercher des solutions radicales dans la chirurgie bariatrique ou esthétique à l’excès.
Depuis plusieurs années, plusieurs voix s’élèvent pour appeler à l’arrêt des régimes, quels qu’ils soient, puisque faire un régime, c’est déjà un trouble du comportement alimentaire. Par manque de moyens médiatiques (financiers essentiellement), la communication pédagogique sur ce sujet ne parvient pas suffisamment aux oreilles du grand public.
Le monde de la mode ne sachant coudre que sur des cintres en plastique sans formes, continue inlassablement avec les mêmes messages frustrants: “perdez du poids pour être beaux, pour être jeunes, pour être tendance”, …etc.
Encore un autre exemple de l’industrie "moderne" où l’humain doit s’aliéner, en se conformant au moule décidé par l’appât du gain.
Le bon sens et l’écologie dans son sens le plus noble, voudraient que ce soit le moule qui mime l’humain dans sa diversité (en taille, en morphologie, comme en poids) et non le contraire. Voici encore un autre domaine qui met l'humain au service de l'économie au lieu de l’inverse...
Vous l’aurez compris, si vous souhaitez faire un régime, je ne suis pas la personne qu’il vous faut.
Titulaire d'un DIU en Nutrition & Diététique à Paris V, je suis de près les travaux du Groupe de Reflexion sur l'Obésité et le Surpoids.
Voici quelques éléments qui peuvent vous aider à progresser sur le plan psychologique (cf: G.R.O.S.).
La réponse alimentaire face à un problème de nature non alimentaire:
Quelques situations classiques qui peuvent conduire à manger en excès: